Chaque exposition dédiée à la bande dessinée apporte son lot de problématiques, dont l’éternelle question : “quelle est la pertinence de montrer des pages, des planches, qui ne sont finalement que des portions d’une œuvre plus vaste ?”. Quelques auteurs, d’eux-mêmes, nous ont permis d’aller voir un peu plus loin, et d’inviter à l’exploration d’une post-bande dessinée en tant que médium.

Buluest de ceux-là.
Ce bruxellois navigue depuis plusieurs années entre plusieurs écritures plastiques, et sa facilité à passer de l’une à l’autre pourrait en fatiguer plus d’un : d’abord auteur opérant “classiquement” (du dessin classique), il opte pour le dessin vectoriel, puis enchaîne presque naturellement avec d’incroyables petites constructions en bois, réalisées à la main, avec une minutie incroyable.
Les saynètes produites sont articulées (avec une précision horlogère), et racontent chacune une histoire, prouvant que la forme narrative revêt décidément bien des aspects. Beaucoup de précision et de malice, et une manière bien singulière d’emmener la bande dessinée vers d’autres horizons, comme en témoigneront les créations proposées, qui feront l’écart entre les constructions et les planches vectorielles…

Séance de rattrapage : “Bagarre” (Colosse, 2009), “Mass extinction” (L’Employé du Moi, 2011).