Une nouvelle année scolaire bien chargée se termine l’association ChiFouMi : une dizaine d’établissements scolaires répartis sur la région Franche-Comté auront accueilli notre atelier fanzine consacré cette année à l’engagement.
Entre février et mai, nous avons parcouru quelques centaines de kilomètres pour assurer la réalisation d’ateliers tournés autour de l’engagement personnel : ce qui nous fatigue, ce qui nous scandalise, ce qui nous attriste, ce qui nous stimule. Qu’est-ce que les collégien.ne.s et les lycéen.ne.s auront à présenter comme revendications, comme sentiments d’injustice, et surtout comment proposeront-ils de s’emparer d’une telle question par le prisme de la bande dessinée ? A nous de jouer !

L’équipe pédagogique de chaque établissement scolaire impliqué avait initié un travail de présentation de travaux graphiques relevant du champ des revendications sociales, politiques, etc que nous avions élaboré tou.te.s ensemble en amont. Les sujets ne manquent pas, les injustices non plus, pas plus que les espoirs et les propositions de solutions : qu’est-ce qui écœure, qu’est-ce qui enthousiasme un élève aujourd’hui ? Quelle cause peut leur donner envie d’investir un champ de création graphique ? Qu’est-ce qui peut les fédérer ? Ce travail préparatoire (encadré par les enseignant.e.s en arts plastiques, français, histoire ; les documentalistes ; etc) en amont aura été primordial pour la bonne tenue de l’articulation proposée. Avec l’autrice Bérengère Delaporte et l’auteur Pierre Ferrero dans nos bagages, nous voilà partis pour une belle virée franc-comtoise !

Une fois encore, cette nouvelle proposition résultait d’une suite d’observations faites durant les ateliers menés ces dernières années par l’association ChiFouMi dans de multiples contextes thématiques mais autour d’un protocole toujours commun : la (fameuse !) Boucle ChiFouMi, sorte de cadavre exquis narratif, collectif, et sous contraintes, qui aura servi de « cadre » pour ce nouveau cycle.
Ces ateliers revisitent donc la collaboration sous contraintes ainsi que la création collective, tout en focalisant sur les rouages communs à l’ensemble du contexte dans lequel ils auront lieu, mais autour d’une question centrale, qui fait appel au regard critique de l’élève, et sur son aptitude à s’emparer d’un tel sujet. Que l’élève puisse probablement initier ici un premier vrai processus de travail mêlant observation, puis réflexion, puis réaction, puis proposition (plastique) n’est pas réellement l’enjeu. Qu’il puisse trouver dans ce cadre défini de quelques heures d’ateliers une sorte de fenêtre d’expression plurielle, bien davantage.

Un énorme merci aux équipes pédagogiques impliquées : Laurence Boucan au collège Lumière, Besançon ; Anne Weil et Sylvain Aubert au LP Prévert, Dole ; Rachel Verjus au collège Proudhon, Besançon ; Marine Poirrier au LP Saint-Joseph, Besançon ; Élise Gessier et Smarine Yakhlef au Collège Hautes Vignes, Seloncourt ; Karine Pierre-Zanini, Anne Sordelet et Cyrielle Caty au Collège Péguy, Vauvillers ; Alexine Levain au Collège Cassin, Baume les Dames. Merci également à chacun des collèges et lycées impliqués, à Rachel Verjus (professeur responsable du domaine Arts plastiques à la délégation régionale académique à l’éducation artistique et à l’action culturelle de Bourgogne Franche-Comté) pour son énergie et son efficacité en toutes situations, et pour son implication de tous les instants, et à la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Bourgogne-Franche-Comté pour leur soutien. Et à Bérengère Delaporte et Pierre Ferrero !